dimarts, 16 de juny del 2009

Iran, la révolution est-elle twitterisée?

La tentative de prise de contrôle d’Ali Khamenei, avec une élection qui semble manifestement faussée, a produit une vague de protestations majeure. Cette vague, elle est largement le fait de la nouvelle génération, des “millenials”, qui utilisent beaucoup le web comme moyen de médiatisation et de mobilisation.
A ce stade, ayant suivi partiellement les événements post-élection en Iran ce week-end, je ne peux vraiment rendre compte de manière fine. Ceci-dit, il se passe quelque chose, et quelques indices montrent que nous sommes face à un coup d’Etat du 21ème siècle. Il oppose un pouvoir qui tente de prendre le contrôle, et de maitriser notamment l’information, tant interne au pays qu’externe, et un peuple qui s’est largement, dans les dernière semaines avant l’élection, mobilisé et auto-organisé par la biais du web.
Le régime a tenté de contrôler. Coupure des media, renvoi des journalistes étrangers, coupure des réseaux téléphoniques et web, fermeture des réseaux sociaux qu’utilisent les opposants pour s’organiser. Mais ce black-out ne fonctionne pas. La première raison, c’est que le peuple est là, et a anticipé ce mouvement, le contourne en permanence. Les grands networks américains ont eu du mal à diffuser des images, leurs journalistes souvent foutus dehors. Youtube et Facebook ont été bloqués, comme de nombreux réseaux sociaux.
C’est en grande partie par twitter que l’information a circulé, avec un formidable relais des blogueurs et webcitizens américains, de ces organismes en réseau, animés par la même génération qu’en Iran (où 60% de la population a moins de 30 ans). Une critique des media, et de la faible couverture des événements par CNN notamment, s’est développée de manière ultra massive.
CNN s’est en effet trouvée débordée par une foule de nouveaux acteurs de la couverture d’information, traitant en temps réel des événements. Des travaux exceptionnels, expérimentaux, ont été menés, sur le Huffpo, évidemment, mais aussi par des figures reconnues de ce paysage de l’information en ligne, pionniers du blogging américain, comme Kevin Drum ou Andrew Sullivan. Une information dans le dialogue et l’échange permanent avec une opinion hyper active. Une couverture en direct, évolutive, profitant du réseau de citoyens vigilants, d’iraniens agissant comme des sources en direct, le tout de manière publique.
On a beaucoup parlé de la couverture des attentats de Bombay, via twitter, avec les erreurs qui avaient pu être commises. Des erreurs, il y en aura sûrement, mais elles font partie de l’exercice qui a lieu, en direct, d’information et échange autour d’événements graves. Cette connexion internationale de citoyens vigilants, celle qui s’incarne dans le web depuis des années, autour de projets comme Global Voices, est proprement fascinante, et transforme radicalement l’information autour des grands événements qui touchent à la démocratie. Geeks de tous les pays, unissez-vous. Ce week-end, on a vu ctete maxime en action, plus que jamais.
Le principal, cela reste cette émergence d’une génération en Iran qui détourne le blocage qu’essaie de lui imposer un régime. Et c’est surtout le succès, ou pas, de ce coup d’état, qui compte in fine…

Source: http://www.meilcour.fr/general/iran-la-rvolution-est-elle-twitterise.html

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